L'association des « Amis de Lamballe et du Penthièvre » fut créée en 1972 par Georges PENVERN. Une plaque commémorative lui a été dédiée. Il a été le créateur de ce musée tant souhaité. Il a reçu une aide précieuse de la municipalité. La ville possédait cette vieille maison du XVIème siècle, l'Hosté du Pilori, et qui fut restauré et mis à la disposition de l'association pour en faire un musée.

Une exposition à thèmes concernant le Penthièvre et ses différents sites d'histoire locale.
- Chapelles et croix de la région de Lamballe
- Lavoirs et fontaines

- Moulins et colombiers
- Défenses militaires du Penthièvre

Dans une vitrine, une modeste collection d'objets préhistoriques de l'âge de pierre, de l'âge du bronze et de l'âge du fer trouvés dans des champs aux alentours de Lamballe. Autrefois, beaucoup d'objets étaient envoyés au musée archéologique de Saint-Germain-en-Laye. L'association possède la liste de ces objets (voir le bulletin de 1983 p.91) .

Des bolées, finement décorées, une pompe à cidre témoignent de
l'intérêt de cette boisson vendue dans les cafés ou consommée à
domicile. Avant l'arrivée du vin, c'était l'unique boisson des
bretons. Aujourd'hui, elle est toujours très appréciée et elle est
parfois labellisée.

Des tableaux et des photographies illustrent les foires et les fêtes de Lamballe dont le marché aux pots d'autrefois (tableau de Le Toullec-1991).

Des panneaux donnent des informations à propos des activités des parcheminiers, du tambour de ville et de héraut.

Plusieurs tableaux d'Yvon Pincemin représentent de vieilles maisons du XVème siècle que vous pouvez voir dans le centre ville ainsi qu'une aquarelle de Philipe Gouret sur le même sujet.

Des peintures à l'huile d'Yvon Guilloux, représentent différentes vues de Lamballe et de ses églises, St Jean, Notre-Dame, St Martin.

Dans les vitrines du fond, une collection de santons de la Poterie et de Pontivy.

Diverses faïences Henriot de Quimper dont celles de Louis-Henri Nicot (1878-1944) sont les plus remarquables dans leurs attitudes familières, nos aïeules bretonnes semblent toujours présente.

Différents types de pots et leurs différents usages peuvent être observés

Les Chaufferettes, 
(petits appareils de métal chauffant). Elles étaient remplies avec des braises chaudes et elle émettaient une agréable chaleur. Les femmes les mettaient sous leurs jupons à la messe, ou quand elles réparent les vêtements.

Les Popanes, des pots à eau.

Les Touques de cidre, ou Buettes, ils y gardaient le cidre au frais pendant la moisson et d'autres activités fermières.

Les Jattes, utilisées pour mouler les mottes de beurres.

Les S'Rennes étaient les ancêtres de la baratte de beurre. Le lait si reposait et la crème, qui flottait à la surface, était battue, quelquefois des heures, avec un ribot (une longue spatule de bois). C'est de là que vient le non de lait ribot.

Les Tégots étaient les pots les plus utilisés. On y conservait la graisse et le lard. Ils étaient aussi utilisés pour le lait caillé …

Les Pichets étaient utilisés pour amener le cidre du baril à la table et pour le servir.

Les Ecuelles étaient vernies comme tous les pots utilisés pour la cuisine. Elles étaient utilisées pour servir la soupe, les galettes, les flocons d'avoine, les pomme de terre avec du les Ribot et autres plats typiquement breton.

Les Calots, dalles utilisées pour paver les églises ou les maison des potiers.

Un important tableau nommé :
Le marché au pots d'autrefois, peint par Le Toullec en 1991, montre les nombreuses activités qui pouvaient être observée autrefois.

Dans cette deuxième salle, plus particulièrement consacrée aux poteries,observez la variété des collection : jadis, nos potiers étaient nombreux et actifs. Ils trouvaient sur place dans les Landes des Houssats, (lieu dit du village de la Poterie à 3km de Lamballe) une argile qui leur convenait. Elle était malaxée par les potiers pieds nus puis affinée par leurs épousent pour en extraire toutes impureté. Ensuite, on posait une boule d'argile sur le tour, (la « reü ») actionné par un bâton (le  « tournéoué ») et le potier, avec habileté, en faisait un Tégot, une Touque, une Popane,une Jatte, une Buette, une S'Renne, une Chaufferette, …

Les épis de Faîtage étaient modelés, en particulier le Frédéric à cheval, dont l'image dit-on serait venue de Saxe, apportée par quelque soldat de Louis XV revenu de la bataille de Rossbach en 1757. Des potiers en admiration devant le roi et pour lui faire honneur ont créé cet épi de faîtage. Si vous visitez les environs, vous remarquerez de nombreux épis de faîtage à Lamballe notamment et, dans la direction du château de la Hunaudaye, une chasse à courre sur le faîte du château de Saint-Aubin.

Les potiers laissaient sécher leurs pots à l'ombre ou dans les greniers enfumés, puis ils les cuisaient dans de grands fours (10m de long et 3m de large) qui contenaient de 2500 à 3000 pots.

Le four était préchauffé au bois ; la montée en puissance assurée avec bruyère et ajoncs. Les lamballais apercevaient le panache de fumée des fours. A l'apogée, il y avait 12 fours à la Poterie.

Les potiers vendaient leurs pots à la grande foie annuelle de la Monbran ou le jeudi sur la place du marché de Lamballe.

Les poteries ont disparu quand le fer blancs est arrivé. Ce fut la fin de siècles de prospérité.

En 1940, un ingénieur de Sèvres, puis un habitant de la Poterie ont entrepris de réaliser des santons en terre cuite peinte ou vernie. Malheureusement, comme l'époque ne s'y prêtait pas, les santons ne se sont pas vendus. La fabrication a été abandonnée.

Dans les landes de la Poterie (transformées en biotope), on peut voir les excavations où les potiers trouvaient leur argile. Ils n'extrayait pas eux-mêmes cette argile, ils avaient des ouvriers, qui coupaient également les bruyères, les ajoncs et le bois.

Depuis 12 ans, à la Pentecôte,une foire des potiers est organisée à la Poterie.

En face, dans la même salle, vous trouverez :

Des panneaux à propos des activités des tanneurs,
de la filature et du tissage.

Et le portraits de deux célébrités locales :

Docteur Antoine-Joseph Jobert,

Né à Matignon (Côtes d'Armor) en 1789, membre de l'Académie de médecine (1840), chirurgien de Napoléon III.

La princesse de Lamballe,

Marie-Thérèse de Savoie Carignan, amie de la reine Marie-Antoinette. Le 3 septembre 1792, après un simulacre de jugement, elle fut massacrée par les émeutiers.

A gauche, les costumes

Une collection de châles, des tabliers richement décorés, des coiffes du pays Gallo, du Trégor, du pays bigouden, furent portés par nos arrières grands-mères. Un panneau vous renseignent sur les coiffes de la région. Des photographies anciennes, des fusains, des portraits peints, illustrent la beauté des costumes locaux.

Un joueur de vièle, oeuvre du sculpteur Le Guluche, nous donne un exemple de costume masculin.

Une grande cheminée du XVe siècle, vestige d'une maison démolie de la place de la Croix-aux-Fèves, a été reconstituée dans cette vaste salle.

Deux vitraux, des photographies de l'établissement d'enseignement, la maquette d'une cellule et du costume des Ursulines témoignent de leur implantation dans le quartier Saint Martin de Lamballe (1637-1908). A cet emplacement aujourd'hui on a construit le collège Gustave Téry.

Des vêtements sacerdotaux ayant appartenus à Mgr Maupied, docteur ès sciences, éminent professeur en Sorbonne, né à la Poterie en 1814, recteur de Saint Martin pendant 20 ans, nous remémorent les anciens rites d'avant le conseil du Vatican II.

Sur le mur, à droite :

Des aquarelles, des tableaux dûs au talent de nos artistes locaux , représentent la façade maritime du Penthièvre, les petits ports de pêches, le sentier des douaniers,les pardons de terre-neuvas et les activités liées à la côte.

Au centre : La maquette, réalisée par une équipe des « Amis de Lamballe et du Penthièvre, » représente Lamballe vers 1417, après la Guerre de Succession de Bretagne qui avait opposé deux prétendants : Charles de Blois, époux de Jeanne de Penthièvre, nièce du défunt, et Jean de Monfort son demi-frère. Charles de Blois fut tué à Au ray en 1364.

Les Penthièvre vaincus ne pensèrent qu'à se venger. Marguerite de Clisson, épouse de Jean de Blois invita le duc à Champtoceaux en 1420 en vue d'une réconciliation et l'emprisonna. La vengeance de Jean V fut terrible : il détruisit les fortifications de Lamballe et le château. Celui-ci était « le plus important entre Rennes et la mer. » La ville était entourée de haute murailles « hors de l'insulte des échelles ». Deux fois détruit, le château le sera totalement après les Guerres de la ligue : en 1626 la forteresse sera démolie car le seigneur d'alors, César de Vendôme, demi-frère de Louis XIII se révolta contre l'autorité royale. Richelieu fit alors raser l'ensemble. De la forteresse médiévale il n'est resté que la chapelle, aujourd'hui Collégiale Notre-Dame.

Tout au long de votre visite vous aurez observé différents objets artisanaux (rouet, peigne à carder, fers à coiffe) qui conservent la mémoire des activités du passé liées à nos coutumes et à notre industrie locale.

Nous souhaitons que notre musée vous ait intéressé et nous vous remercions de votre visite. Si vous désirez en savoir plus, les bulletins de l'associations sont en vente à l'office du tourisme.